DMLA : qu’est-ce que c’est ?
La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) est une maladie chronique de l’œil qui touche la macula, la zone centrale de la rétine responsable de la vision fine et centrale, essentielle pour lire, conduire ou reconnaître les visages.
Elle apparaît généralement après 50 ans et évolue progressivement, devenant la principale cause de malvoyance chez les personnes âgées en France.
La DMLA ne provoque pas de cécité totale, mais la perte de la vision centrale peut être très handicapante au quotidien.
Les principaux facteurs de risque sont :
- L’âge (après 50 ans, surtout après 65 ans)
- Le tabagisme
- Les familles familiales de DMLA
- L’exposition excessive aux rayons ultraviolets
- L’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie
DMLA : quelles sont les options thérapeutiques ?
Le diagnostic repose sur un examen ophtalmologique spécialisé :
- Mesure de l’acuité visuelle
- Observation du fond d’œil
- Tomographie en cohérence optique (OCT) pour visualiser les différents couches de la rétine
Un dépistage régulier est indispensable chez les personnes à risque ou présentant des symptômes.
Le traitement dépend de la forme de la DMLA :
Traitement du DMLA sec
Aucun traitement curatif réel disponible à ce jour mais la photobiomodulation Valeda laisse présager des espoirs pour ralentir cette maladie.
C’est aujourd’hui le premier dispositif approuvé par la FDA aux États-Unis pour la DMLA sèche, offrant ainsi une option non invasive pour améliorer ou préserver la vision à un stade précoce de la maladie. Des études en vie réelle (registre EUROLIGHT) sont en cours pour confirmer ces résultats sur de plus grandes populations et sur le long terme.
- Les compléments alimentaires riches en antioxydants, vitamines et minéraux (lutéine, zéaxanthine, zinc, vitamines C et E) peuvent ralentir la progression chez certains patients
- Surveillance régulière par l’ophtalmologiste
Traitement du DMLA humide
- Injections intraoculaires d’anti-VEGF (agents bloquant le facteur de croissance vasculaire endothélial) pour stopper la croissance des vaisseaux anormaux et stabiliser, voire améliorer la vision
- Parfois, traitement lase r ou photothérapie dynamique dans certains cas spécifiques
Un suivi rapproché est indispensable pour adapter la fréquence des injections si nécessaire et surveiller l’évolution.
DMLA sèche vs DMLA humide : quelles différences ?
La DMLA se présente sous deux formes principales :
- DMLA sèche (80% des cas) : la plus fréquente, évolue lentement, sans traitement curatif à ce jour, mais une surveillance régulière est nécessaire
- DMLA humide ou exsudative (20% des cas) : plus rare mais plus grave, elle évolue rapidement et peut entraîner une perte sévère de la vision centrale si elle n’est pas traitée
Quels sont les symptômes d’alerte à repérer ?
Les principaux symptômes incluent :
- Baisse progressive de la vision centrale
- Apparition d’une tache sombre (scotome) au centre du champ visuel
- Déformation des lignes droites (métamorphopsies)
- Diminution de la perception des contrastes et des couleurs
La vision périphérique reste généralement intacte, ce qui permet de conserver une certaine autonomie pour les déplacements.
Comment bien vivre avec une DMLA ?
Bien qu’il n’existe pas de moyen sûr de prévenir la DMLA, plusieurs mesures peuvent réduire le risque ou ralentir la progression :
- Arrêt du tabac
- Protection des yeux contre les UV (port de lunettes de soleil)
- Alimentation riche en fruits, légumes, poissons gras et antioxydants
- Contrôle de la tension artérielle et du cholestérol
- Activité physique régulière
Le DMLA, surtout à un stade avancé, peut impacter fortement la qualité de vie. Une rééducation basse vision, l’adaptation du domicile et l’utilisation d’aides visuelles (loupes électroniques, éclairage adapté) permettent de conserver une certaine autonomie.
Conclusion
La DMLA est une maladie fréquente et invalidante du sujet âgé, liée au vieillissement de la macula. Si la forme sèche évolue lentement sans traitement curatif, la forme humide nécessite une prise en charge rapide par injections intraoculaires pour préserver la vision centrale. Un dépistage précoce, des mesures préventives et un suivi ophtalmologique régulier sont essentiels pour limiter l’impact de la maladie sur la vie quotidienne.
