Quand choisir l’injection intra-vitréenne (IVT) ou laser dans la prise en charge de la DMLA « humide »?
Le choix du traitement dépend du type et de la localisation des néovaisseaux, des antécédents du patient et de la tolérance potentielle au traitement.
- L’injection d’anti‑VEGF est aujourd’hui le traitement de référence et de première intention dans la DMLA exsudative, surtout lorsque les néovaisseaux sont situés à proximité ou sous la zone centrale de la macula (zone de vision fine), grâce à l’occlusion des néo vaisseaux pathologiques
- Le laser Argon classique est peu utilisé depuis l’arrivée des anti‑VEGF, parfois dans quelques de néovaisseaux extra fovéolaires (en périphérie de la macula), où l’on peut sacrifier une partie du champ visuel pour stabiliser l’évolution centrale
- La photothérapie dynamique (PDT)est toujours en seconde intention. L’effet du laser associée à l’injection d’un produit photosensibilisant (vertéporfine), reste indiquée dans certains cas particuliers : néovaisseaux occultes, certaines formes polypoïdales ou lorsque les injections sont peu ou pas efficaces
Résultats attendus : quels bénéfices pour le patient ?
L’efficacité du traitement varie selon la gravité initiale, la précocité de la prise en charge, la situation et le type de néo vaisseau rencontré et la compliance du patient au protocole thérapeutique.
- Avec la pratique courante des injections anti‑VEGF, il est raisonnable d’attendre une stabilisation, voire une amélioration de la vision chez 30 – 40 % des patients à court terme , surtout si le début du traitement est précoce.
La baisse de vision inévitable au fil des années peut être enrayée ou freinée, mais le traitement doit être répété régulièrement, souvent plusieurs fois par an selon le profil répondeur du patient
- Les lasers classiques seuls sont rarement proposés car leur capacité à améliorer la vision centrale est limitée, et le risque de cicatrice ou de perte de vision centrale est bien réel
Combiner injections et laser : est-ce possible ?
Il n’y a pas de limite concernant le nombre d’injections intra- vitréennes possible. Il convient de poursuivre les injections tant que les effets sont probants tant sur le plan anatomique que sur le plan fonctionnel.
Oui, il est parfois pertinent d’associer injections et traitement laser. Cette approche est envisagée en cas de forme résistante à un traitement seul, ou dans certains sous-types comme les néovaisseaux polypoïdaux ou les récidives mensuelles .
L’association anti‑VEGF + PDT permet, dans quelques cas, de potentialiser l’effet des anti VEGF, de réduire les d’injections et d’optimiser les chances de stabilisation visuelle à long terme, surtout dans les indications complexes.
L’évolution rapide de la recherche conduit parfois à combiner les stratégies pour optimiser les résultats : il est donc essentiel de bien comprendre les indications, avantages et limites de chaque option selon le type de DMLA humide.
Bien que la DMLA demeure une pathologie évolutive, l’avancée des traitements a considérablement amélioré le pronostic visuel et a réduit la cécité dans les pays occidentaux.
Une prise en charge précoce, personnalisée et régulière reste la clé pour en tirer le meilleur bénéfice.